Intrusion forcée du propriétaire

Résolu
icipala - 3 avril 2008 à 22:47
 teacher - 3 avril 2018 à 13:49
Bonjour,

Notre propriétaire a sans doute un double des clés de notre appartement car aujourd'hui, j'ai eu la désagréable surprise de constater qu'il était rentré dans notre appartement sans notre accord et sans nous prévenir dans l'appartement.
Il est venu semble-t-il remplacer notre vieux canapé par un nouveau. (C'est un appartement meublé).

Même si c'est une bonne nouvelle pour le canapé, la pratique me semble quand même étrange. Est-il dans son droit ?

Merci pour les infos que vous pourrez me donner.

4 réponses

Igor1 Messages postés 8272 Date d'inscription mercredi 26 mars 2008 Statut Contributeur Dernière intervention 17 décembre 2018 6 834
3 avril 2008 à 23:28
Bonjour, absolument pas, c'est une violation de domicile
C'est très bien pour lui d'avoir changé le canapé, mais la moindre des politesses aurait été de le changer en votre présence ou pour le moins de vous prévenir et surtout de vous demander l'autorisation.
Vous pouvez lui adresser un courrier le remerciant pour le canapé, mais en lui précisant vos droits.
Ou alors vous pouvez changer le barillet de votre verrou (afin que cela ne se reproduise pas et remettre l'ancien barillet à votre départ de l'appartement.
voici la loi
VISITE DU LOGEMENT PAR LE BAILLEUR / ABSENCE D'ACCORD DU LOCATAIRE (Cass. Civ. III : 25.2.04)

En application de l'article 226-4 du Code pénal condamnant la violation de domicile, la jurisprudence a toujours considéré que l'intrusion de force du propriétaire dans les locaux loués constituait une violation de domicile.
On sait que parallèlement aux poursuites pénales, la responsabilité civile délictuelle du bailleur pourrait être engagée dans un tel cas par le locataire, mais il doit pour obtenir gain de cause, prouver une faute, un préjudice et un lien de causalité entre les deux.
Dans cet arrêt, la Cour de cassation se fonde sur le respect de la vie privée (Code civil : art. 9) pour condamner le bailleur à réparation en cas de visite du logement loué sans l'accord du locataire et dispense ainsi ce dernier d'avoir à rapporter la preuve d'une faute du bailleur.

Article 226-4

(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)

L'introduction ou le maintien dans le domicile d'autrui à l'aide de manoeuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, hors les cas où la loi le permet, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende.
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merci
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