Nuisance sonore diurne, quoi faire?

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lenea 33 Messages postés 1 Date d'inscription mardi 20 mai 2008 Statut Membre Dernière intervention 20 mai 2008 - 20 mai 2008 à 00:31
 seb - 24 févr. 2010 à 22:15
Bonjour,
mon cas est le suivant : je vie depuis plusieurs années dans un lotissement limitrophe d'un lotissement plus âgé.
Mon voisin ,habitant de ce dernier lotissement, retraité, répare "au noir" des moteurs de bateaux, de tronçonneuses, de tondeuses et ce le matin, l'aprés-midi, semaine, week-end ,et jours fériés.
Pour ma part je suis mére celibataire et j'ai dû reprendre les etudes il y a peu, pour subvenir aux besoin de ma petite famille je travaille dans le domaine de la santé la nuit le week end, donc je n'ai que tres peu de temps pour me reposer.
Et quand enfin je le peux je suis derangée par ses moteurs tres pres de ma fenetre, il faut savoir que mon voisin repare ses moteurs à l'exterieur et ne prends aucune mesure pour ne pas déranger son entourage.
Je crois devenir folle , et en suis même venue à rever de mauvais temps pour pouvoir me reposer de temps en temps.
Le bruit est tel que meme portes et volets fermés' il reste insupportable.
Il y a quelques jours , je suis allée parler à ce monsieur de façon tres courtoise en lui demandant si il en avait pour la journée et en tentant de lui expliquer que je venais de me mettre au lit une heure avant que je venais de faire la nuit, à ce moment là,il reparait un moteur de bateau.
Il n'a rien voulu entendre , il m'a repondu de façon agressive et a été trés désagréable, il a admis faire que c'etait son "travail" puis il s'est ravisé, aprés il m'a menacer de telephoner au maire de la commune qui est un ami à lui.
Il m'a aussi dit qu'il avait parfaitement le droit de faire du bruit et que si j'avais habité à coté d'une entreprise je n'aurai pas à me plaindre.
Je ne sais pas quoi faire , je n'ose meme pas aller à la gendarmeire car je sais qu'il en reçoit certains chez eux et je crains n'obtenir qu'une situation pire.
Je ne sais que faire, mais je ne supporte plus...
Est-ce qu'il a le droit d'avoir ce type d'activité dans un lotissement residenciel?
Dans quelle mesure a-t-on le droit de faire du bruit chez soi?
Et que me conseillez vous de faire pour obtenir une meilleure qualité de vie tout en essayant d'éviter au maximum les querelles de voisinages?

12 réponses

Le code de la santé publique

Les bruits de voisinage portent non seulement atteinte à la qualité de la vie et à la tranquillité, mais aussi à la santé. Une part très importante de ces bruits provient de comportements particuliers, qui sont en fait des incivilités. Les troubles occasionnés par les fêtes, les chants et les cris sont considérés par la réglementation comme des bruits de voisinage. En tant que tel, ce type de trouble est régi par le code de la santé publique (décret du 31 août 2006).

"Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme [...]". L’un de ces trois critères, précisés à l'article R. 1334-31 du code de la santé publique, suffit à constituer un trouble de voisinage, qu’elles qu’en soient les circonstances, même si l’immeuble est mal isolé ou qu’il n’y a pas de faute avérée et quelle que soit l’heure du jour et de la nuit (le délit pour tapage diurne existe bel et bien). De plus, le constat par les agents assermentés de la nuisance occasionnée ne nécessite aucune mesure acoustique : une constatation auditive suffit. Toutefois, pour déterminer s'il y a trouble de voisinage ou non, les agents assermentés basent généralement leur appréciation sur la notion d'inconvénient anormal de voisinage.

L'article R. 1337-7 précise que le fait d'être à l'origine d'un tel délit est passible d'une peine d’amende prévue pour les contraventions de la troisième classe (450 €). Est également prévue une peine complémentaire de confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction (article R. 1337-8). Le fait de faciliter sciemment, par aide ou assistance, une telle infraction, est puni de la même peine (article R. 1337-9). Des sanctions sont également prévues pour les personnes morales (article R. 1337-10).

Tapage nocturne

Au code de la santé publique s’ajoute le Code pénal qui, lui, sanctionne le tapage nocturne (article R. 623-2).

L'auteur de tapage nocturne peut être condamné à une amende de 3ème classe (450 € au plus) et au versement de dommages et intérêts.

Le tapage peut être qualifié de nocturne lorsqu’il se produit durant la période comprise entre le coucher du soleil et son lever : en principe, entre 21h et 6h, mais cela varie selon l’époque considérée. Le tapage nocturne concerne tout bruit perçu d'une habitation à l'autre ou en provenance de la voie publique.

Les officiers ou agents de police judiciaire (gendarmerie ou commissariat) sont habilités à constater l’infraction pour tapage nocturne. Conformément à de nouvelles dispositions du code de procédure pénale (article R. 15-33-29-3 du code pénal, publiées par décret du 26 septembre 2007), cette possibilité de dresser procès-verbal pour bruits ou tapages injurieux nocturnes est élargie aux agents de police municipale et aux gardes champêtres (ainsi que, à Paris, aux agents de surveillance de Paris et agents de la ville de Paris chargés d’un service de police). Seules conditions : que ces contraventions soient commises sur le territoire communal, sur le territoire de la commune de Paris ou sur le territoire pour lesquels les agents sont assermentés ; que ces contraventions ne nécessitent pas de leur part d’actes d’enquête.


Réglementation locale

Des arrêtés municipaux et préfectoraux peuvent compléter les règles nationales et réglementer certaines activités et comportements bruyants.

Ces mesures prises ne peuvent qu'être plus restrictives que celles prévues par l’autorité supérieure, sauf pour des dérogations particulières (fêtes nationales, communales, etc.).

Enfreindre ces arrêtés n’entraîne qu’une contravention de première classe (38 €), alors que les décrets sur le bruit de voisinage ou le tapage nocturne prévoient des contraventions de 3ème classe (450 €).

On peut aussi se référer au règlement de copropriété qui fixe contractuellement des obligations aux copropriétaires.

Une question juridique ? Un soucis d'ordre commercial ? etc... etc...
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