Révocation d'une donation

nemo - 5 janv. 2009 à 14:04
 baoun - 15 janv. 2009 à 04:21
Bonjour,

Mes parents m'ont donné 150 000 euros pour nous aider à acheter une grande maison dans laquelle il y a 2 habitations : 1 pour eux et 1 pour nous.
Le but étant de les aider à "bien vieillir" auprès de nous.
Nous avons contracté un très gros prêt, aidé de leur 150 000 euros pour acheté la maison.
Ce prêt a été calculé avec 700 euros de loyer qu'ils devaient nous verser tous les mois.
Ils ont décidé - sans nous en informer- de partir de cette maison, les "contraintes" de la cohabitation ne leur convenant pas (nous avons un fils de 13 mois).
Mon mari et moi nous trouvons donc dans une situation financière plus que difficile.
Mes parents veulent récupérer leur donation.
Vendre la maison nous créerait encore plus de problèmes, vu le montant des intérêts du prêt !

A cela s'ajoute ma soeur, qui se sentant lésée, nous réclame la moitié de cette somme, mes parents ne l'ayant pas informée de ce don au moment du versement, craignant sa réaction.

Quelles sont les règles dans ce domaine ?
Peuvent-ils nous réclamer leur donation alors que ce changement de situation est de leur fait et que ce sont eux qui n'ont pas respecté notre" contrat" ?
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3 réponses

luna10 Messages postés 1295 Date d'inscription mardi 16 décembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 2 octobre 2010 445
5 janv. 2009 à 14:56
Bonjour,

On ne peut révoquer une donation principalement que pour cause d'inexécution des charges ou pour cause d'ingratitude.
Le fait d'être parti de leur plein gré de la maison, malgré des contraintes de cohabitation ne catactérise pas une inexécution des charges. Vous ne les avez pas foutu à la porte.

L'ingratitude correspond à des injures graves, un délit, des sévices, un refus d'aliments ou une atteinte à la vie du donateur par exemple, tel n'est pas le cas en l'espèce apparemment.

Il ne semble pas être possible de révoquer la donation.


Concernant votre soeur, du vivant des parents, elle ne peut rien faire. Vos parents sont en droit de faire ce qu'ils veulent de leur argent.
Toutefois, à leur décès, elle aura la faculté de demander l'action en réduction si la donation consentie a excédé votre part de réserve, mais aussi la quotité disponible.
Elle aura aussi la faculté de demander la rapport de cette somme au jour du partage.


Concernant le bail qui a été fait apparemment verbalement, il n'en demeure pas moins valable. Du fait d'un commencement d'exécution, la preuve de l'existence du bail peut être rapportée par tous moyens.
Les règles strictes du bail d'habitation peuvent s'appliquer. Et ainsi, les locataires ne seront déchargés de leurs obligations qu'en donnant congés aux bailleurs (vous en l'espèce) de 3 mois. A défaut, ils doivent les loyers.

Cordialement
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bjr, je me permets de vous adresser un message que j'ai posté dans un autre forumqui n'a obtenu aucune réponse et vous semblez compétent en la matière. Celui-ci est le suivant:
Bjr, en 2000 J'ai donné à mes deux filles un terrain à bâtir, proche de ma maison car je vis seul et je carressais cette idée d'avoir mes filles à côté.Elles ont construit toutes les deux aprés leur mariage. Dans la donnation le notaire a inclus une clause pour protéger le bien familial: le terrain donné ne pourra ni être vendu, ni alliéné etc....sans l'autorisation du donnateur.( en l'occurence moi). Elles ont accepté cette clause sans laquelle la donnation n'aurait pas eu lieu. C'est parait-il dans la pratique des notaires.
Ma 2° fille, peu aprés sont mariage avec est en froid avec sa soeur ainé et moi-même pour des raisons que l'on ignore. Nous savons juste que son époux a un projet de crééer un garage et qu'en vendant la maison il récupère la valeur du terrain donné à ma fille et pas à lui soit 75000 euros.Trés influencée par mon gendre, ma fille m'a demandé l'autorisation de vendre sa maison par mail. Je lui ai répondu que je regrettais cette décision mais que je ne l'empêcherais pas. Malgré cela, elle m'a fait parvenir un simple courrier par un avocat pour connaître ma position auquel j'ai jugé bon de pas répondre. ( chez moi on ne mèle pas la justice aux problèmes familiaux...). J'ai donc été trés vexé de cette démarche. Le notaire m'avait dit pas besoin de faire un acte, ils viennent avec le futur acquéreur et vous signez, c'est tout.
Je reçois un 2° courrier en recommandé de l'avocat avec menaces de poursuites car je dois, selon lui, donner ma position sur mes intentions d'autoriser la vente ou pas leur maison qui n'est toujours pas mise en vente car en fait je crois que ma fille veut plus un document levant mon autorisation de vendre qu'une simple signature chez le notaire???.
Ma question enfin: La justice peut-elle m'obliger à m'exprimer officiellement sur ma position, mon intention, à prendre immédiatement une décision de donner ou pas mon autorisation à ma fille si elle décidait réellement de vendre sa maison ?
Si je refuse elle me menace de me poursuivre en prétextant des problèmes de mésentente avec les voisins, sa soeur et moi. Ce motif est-il valable pour m'obliger à donner l'autorisation sachant qu'elle était majeure quand elle a accepté cette clause?
Evidemment je pourrais répondre officiellement que j'accepte et lever tous problèmes. Mais j'en fait une affaire de principe. Comment peut-on accepter une clause de donnation et obliger un père par la justice a donner cette autorisation ?
Le notaire me précise qu'en me poursuivant en justice, ma fille s'expose à une révocation de la donnation, qu'en est-il ? Ce risque est réel ou pas ?
Merci pour vos réponses dans ce monde où l'on voit de plus en plus d'enfants trainer leurs parents devant les tribunaux.
P.S. Ca fait 7 mois que je n'ai pas vu mon petit fils agé de deux ans.

"Rendez service à Bertrand, il vous le rend en ch...."
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luna10 Messages postés 1295 Date d'inscription mardi 16 décembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 2 octobre 2010 445 > baoun
14 janv. 2009 à 00:27
Bonsoir,

La clause d'inaliénabilité ne figure pas dans tous les actes de donation. C'est une clause temporaire, et qui doit être justifié par un intérêt sérieux et légitime.

L'un de vos filles vous demande une réponse concernant l'autorisation ou non de vendre le bien, objet d'une donation. Vous allez devoir répondre, c'est tout à fait légitime de sa part de demander cette autorisation, prévue par l'acte de donation, lui-même.
A défaut, la justice va vous y contraindre.

Maintenant, vous avez le droit de refuser de consentir à la vente, c'est votre droit. Vous n'avez pas vraiment d'explication à donner car la clause prévoyant une impossibilité de vendre le bien est déjà justifié par un intérêt, dans votre cas, cela doit être un intérêt familial, afin que le bien, souvenir de famille, ne tombe pas en des mains étrangères de votre vivant (à supposer, car à part ça, la clause serait nulle car injustifiée).
En revanche, il est possible à votre fille d'être autorisée judiairement à disposer du bien si l'intérêt qui avait justifié la clause a disparu ou s'il advient d'un intérêt plus important.
En l'espèce, cet intérêt pourrait éventuellement trouver sa source dans le conflit familial, l'impossibilité de demeurer dans ses lieux du fait d'une pression, d'une mauvaise ambiance du voisinage.
Ceci est laissé à l'appréciation du juge en fonction des éléments apportés, il est impossible de dire si oui ou non, votre fille aura gain de cause.


Si les juges refusent de procéder à l'aliénation judiciairement, comme le souligne votre notaire, il sera possible de demander la révocation de la donation pour ingratitude.
Le fait qu'elle ait intenté une action injustifiée en alléguant des faits préjudiciables peut caractériser le délit ou l'injure grave prévus comme cause d'ingratitude.
La révocation n'est toutefois pas automatique, il faudra la faire constater par justice, délai d'un an à compter du jour de l'existence du délit.


Juste une dernière précision, vous avez le droit d'entretenir des relations avec vos petits-enfants, sauf si l'intérêt de l'enfant n'est pas compatible avec ce droit. Il suffit de saisir le JAF (mais la procédure est souvent très longue pour un simple droit de visite et d'hébergement).

Cordialement
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baoun > luna10 Messages postés 1295 Date d'inscription mardi 16 décembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 2 octobre 2010
14 janv. 2009 à 04:01
Merci,

J'étais sur que vous pouviez me répondre d'une manière concise. Je ne crois pas que mon notaire est donné une raison à cette charge de non aliénation ... est-elle révocable si elle n'est pas justifiée dans l'acte?
Mon notaire me dit de ne pas répondre et de la laisser m'assigner et que je justifierai ma non réponse sur le fait "que je ne communique pas avec ma fille par lettre recommandée ou avocat"???
Je préfèrerais répondre à son avocat "que je me prononcerai quand un acquéreur se présentera etc...." ou bien faut-il que je me prononce tout de suite par oui ou non? Dois je justifier ma réponse ou uniquement si elle m'assigne?
Qu'elle serait la meilleure raison de mon refus pour obtenir l'approbation de la justice?
J'hésite encore...Soit je lui donne l'accord pour ne pas l'empècher de faire sa vie comme elle l'entend et tant pis si elle se fait avoir par son époux et si j'ai une personne étrangère entre ma fille aînée et moi comme nouveau voisin si elle vend...bien que ça me chagrine...mais ça me libèrerai d'un souci avec ma fille bien que je ne suis pas sur qu'elle n'en restera pas ingrate quand je vois dans quel état d'esprit elle est devenue...depuis qu'elle est marié avec Mr Ahmed L......ce gendre pour qui j'ai tant fait.
Soit je refuse et je pars dans un conflit encore plus dur, et elle me poursuit en justice sans être sur que j'obtienne gain de cause....la justice entre ma fille et moi me rend malade....
Quant à mon petit fils, je ne pense pas que j'irai en justice, pour obtenir quoi, un droit de visite chez eux, dans quelles conditions pour l'enfant, il ne comprendrait pas le petit bonhomme..........
C'est bien triste tout ça, je n'en dors plus........
Merci pour votre dévouement et votre compétence....
Cordialement
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luna10 Messages postés 1295 Date d'inscription mardi 16 décembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 2 octobre 2010 445 > baoun
14 janv. 2009 à 15:26
Bonjour,

C'est une situation assez complexe, et voir sa fille se retourner contre ses propres parents, cela ne doit pas être facile à supporter, je le conçois.


Concernant votre cas, la clause d'inaliénabilité doit être justifiée, s'il n'en est pas fait mention dans l'acte, vous devrez alors la justifier.
La clause est bien jolie, mais si on vous assigne devant les tribunaux, et que vous ne pouvez justifier de l'intérêt de cette clause dans l'acte de donation, à défaut, elle est nulle, la clause n'ayant jamais existé.
Comme je le disais dans le message précédent, dans les donations entre ascendants - descendants, bien souvent le motif de la clause réside dans la notion de souvenir de famille. Le donataire préfère que de son vivant, le bien reste dans le cercle familial.


J'aurais tendance à vous conseiller de répondre, avec ou sans justification, avec ou sans réserve peu importe. Vous êtes libre de répondre comme bon vous semble.
Enfin si vous ne voulez pas répondre, comme vous le conseille votre notaire, le silence valant refus, ça revient pratiquement au même.
C'est à vous de décider en votre âme et conscience si vous voulez lui accorder votre consentement ou pas, abstraction faite des éventuelles complications judiciaires ou autre.


La meilleure raison pour obtenir l'approbation de la justice ? Il n'y en a pas... Dans votre cas à part rapporter le motif que vous ne voulez pas que le bien sorte du cadre familial, je ne vois pas d'autres explications.
Je ne peux pas me mettre à votre place pour trouver un intérêt légitime, je ne connais pas votre vie, je ne sais ce que représente ce bien por vous...
Par exemple, si c'est dans cette maison que vous avez passé votre enfance, ce peut être un motif valable pour valider la clause d'inaliénabilité, et faire échec à la demande d'autorisation judiciaire de vendre.


L'inconvénient que j'ai oublié de mentionner dans mon précédent message est que vous avez apparemment donné votre accord "implicite" pour une éventuelle cession de la maison donnée, lors d'un échange par mail, ce qui pourrait éventuellement engager votre responsabilité délictuelle.

Cordialement
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baoun > luna10 Messages postés 1295 Date d'inscription mardi 16 décembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 2 octobre 2010
15 janv. 2009 à 04:21
Bonjour,
Merci encore infiniment pour votre superbe analyse que je n'ai pas obtenue de mon notaire qui a en charge le dossier. Je vais appliquer votre précieux conseil.
Je comprends mais non ce n'est pas une maison dans laquelle j'ai passé mon enfance mais c'est un terrain que j'avais acheté avec la mère de mes enfant avec qui je suis divorcé depuis 15 ans. Et c'est vrai , je le pense, je voulais que ces terrains restent dans la famille.
Voilà. Encore merci
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merci beaucoup pour votre réponse rapide !

je viens de recevoir une lettre recommandée de leur part où ils nous réclament un total de 200 000 euros (50 000 euros en plus) justifié par l'aide manuelle qu'ils nous ont apporté dans les travaux de rénovation (somme estimée par eux-même bien sûr)
Ils disent que nous les avons chassé de la maison (nous n'avons récupéré les clés que depuis 15 jours - ils sont partis depuis 2 mois - Depuis nous étions sans nouvelles...)
Comment pouvons-nous faire constater que ce sont eux qui sont partis ? Le fait qu'ils aient gardé les clés est-il suffisant pour justifier de notre bonne foi ?

Le bail n'est toujours pas révoqué....Nous avions fait un bail pour formaliser notre accord.

ils nous demandent de leur signer une reconnaissance de dette signée par chacun de nous et constatée par un avocat.

Cette démarche est-elle logique ? cela peut-il les décharger de la donation qu'ils devraient à ma soeur ?
Ils nous menacent de porter l'affaire auprès du Tribunal d'Instance et de déposer plainte devant le Procureur.
Devons-nous prendre contact avec un homme de loi sur le sujet ? ou est-ce juste pour nous faire peur ?

Merci encore pour votre aide.
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luna10 Messages postés 1295 Date d'inscription mardi 16 décembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 2 octobre 2010 445
5 janv. 2009 à 22:01
Il ne s'agit plus vraiment d'une donation à leurs yeux, mais d'un contrat de prêt verbal qui nécessite donc remboursement des sommes prétées.

Si vous signez une telle reconnaissance de dettes, vous serez débiteur vis-à-vis de l'établissement de crédit, mais aussi vis-à-vis de vos parents.
Je vous conseille, avant, de prendre contact avec un avocat (des frais malheureusement) pour protéger au mieux vos intérêts, même si ce n'est que pour vous faire peur, c'est une pression pour vous inciter à payer.


Il va falloir mettre l'accent sur la donation, plus précisemment sur l'intention libérale de vos parents lorsqu'ils vous ont donné les 150 000 €.
Vous avez apparemment formaliser votre accord par écrit, je suppose. Que prévoit-il ?
Vous devez rapporter la preuve qu'au moment où cette somme vous a été donnée, que vos parents n'avez pas l'intention de vous demander remboursement.
Combien de temps sont-ils restés dans ce logement loué ?

A défaut d'éléments, il m'est impossible de vous donner plus de précisions. Mais cette preuve peut résulter de témoignages, du contrat de bail lui-même ou de tout autre preuve qui pourrait corroborer cette hypothèse.

Pourquoi parvenir à qualifier l'acte de donation ? Une fois la donation acceptée par le donataire, elle devient irrévocable (sauf exceptions mentionnées au premier message). Vous ne serez pas tenu de les rembourser.



Concernant le bail. Tout va découler du contrat que vous avez rédigé et signé.
En toute hypothèse, il faut encore qu'ils prouvent que vous les avez chassé. C'est à eux de rapporter cette preuve, pas à vous. Vous êtes présumés de bonne foi.
En fonction des éléments qu'ils avanceront, vous devrez les contrer.
Le fait qu'ils ne résilient point le bail leur ait préjudiable. Lorsqu'on a l'intention de quitter définitivement une habitation louée, on donne congés dans les plus brefs délais que l'on soit chassé ou par pure volonté.


Les travaux suivent la même logique, ils doivent rapporter la preuve des sommes engagées pour la rénovation de la maison (factures, devis).
Les travaux importants nécessitent une mise en demeure faite aux bailleurs ou une autorisation judiciaire, sauf urgence. Et à défaut, il n'est pas possible de demander le remboursement des sommes engagées.
Et les charges locatives restent à la charge des locataires.


Comment avez-vous récupérer les clés ? Qu'avez-vous fait pendant les 2 mois sans nouvelle de leur part ? Quelles sont les mentions du contrat de bail ? Avez-vous par écrit fait mention de la donation de 150 000 ou du devoir d'héberger vos parents en achetant la maison ? Avez-vous déclarer le don manuel de 150 000 € ? De quels travaux s'agit-il précisémment ?


Concernant la donation qui revient à votre soeur, c'est hors sujet. Ce n'est pas votre problème, vos parents font ce qu'ils veulent de leur patrimoine.
Au décès de vos parents, la donation entrera en ligne de compte, pas avant.

Cordialement
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Malheureusement et à notre regret, nous n'avons pas fait de document attestant la donation. Nous avons juste le document de la banque signé de leurs mains attestant du virement.
Ils devaient déclarer cette somme mais après appel aux impôts, nous ne somme pas enregistrés....Pouvons-nous faire la déclaration de la donation aujourd'hui ?
Cette démarche peut-elle la rendre effective ?

Concernant les travaux, ils ont été réalisés par des artisans dans notre partie de la maison et non chez eux, mon père les assistait gentillement et il me réclame sa contribution. qu'il chiffre à 50 000 euros ..alors que nous ne lui avons jamais rien demandé, qu'il n'a jamais travaillé dans ces domaines (plomberie, électricité, maçonnerie) et qu'il agissait en " bon père de famille" au même titre que mon mari qui lui est électricien de métier.

Concernant le bail, il y a un préavis d'1 mois qu'ils ne nous ont toujours pas transmis à ce jour.
Lorsqu'ils sont partis, ils ont habité notre appartement mis à la vente suite à l'achat de notre maison (prêt-relais). Ils devaient habiter cet appartement pendant le temps des travaux réalisés dans leur partie de la maison - temps estimé à 2 mois. Lorsque nous avons voulu les rencontrer 1 semaine plus tard pour explication, ils avaient déjà quitté l'appartement.
15 jours plus tard, un camion de déménageur est venu à notre maison pour qu'ils récupèrent certaines de leurs affaires.... et aussi des nôtres. Après vérification, ils nous ont pris beaucoup de choses : de l'escabeau au salon de jardin ! J'étais malade ce jour là et présente à la maison lorsque j'ai entendu du bruit. Ils ont fuis lorsqu'ils m'ont vu et j'ai retrouvé les clés dans leur logement...

Nous n'avions plus de nouvelles et nous n'avons fait aucune démarche ne sachant pas où ils habitaient. Ils ne répondaient pas au téléphone...
Aujourd'hui j'ai leur adresse suite à leur lettre recommandée, je ne souhaite pas leur réclamer les loyers non perçus, je souhaite juste qu'ils nous laissent en paix. La situation devenant de plus en plus abhérante avec les jours qui passent....

Aujourd'hui nous avons un prêt total de 545 000 euros : 300 000 de prêt principal et 245 000 de prêt relais correspondant à la valeur de notre appartement.

En espérant que ces infos vous permettent de nous orienter dans nos démarches.
Encore merci pour votre aide.
Heureusement qu'il y a des personnes comme vous pour aider des personnes désepérées comme nous !
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luna10 Messages postés 1295 Date d'inscription mardi 16 décembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 2 octobre 2010 445
11 janv. 2009 à 03:04
Bonsoir, et de rien ^^

La démarche de déclarer le don manuel arrive un peu tardivement, vous pouvez le fait, mais cela ne changera pas grand chose à la situation, sauf au regard du fisc.
Néanmoins, il faut savoir qu'en tout état de cause, vous êtes présumé en possession d'un don manuel. Et c'est à celui qui allègue le contraire d'en rapporter la preuve, càd l'absence d'intention libérale.
En défense, évidemment, il faudra insister sur cette intention libérale, l'intention que vos parents avaient de vous donner cet argent, et non pas préter dans le but de vous aider financièrement.
Si le juge estime qu'il s'agit bien d'une donation, vous n'aurez pas à rendre cet argent, car les donations sont par principe irrévocables et la révocation ne peut s'appliquer dans votre cas au vu des éléments.

Concernant la réclamation des 50 000 € pour cause de travaux, il faut le prouver par des factures, des écrits, à savoir que les témoignages sont aussi admis.
S'il n'a absolument pas contribué au paiement des travaux, et qu'il était là en tant que simple spectateur, il sera difficile d'obtenir gain de cause devant les tribunaux.
Le fait qu'il ne soit pas du métier n'enlève en rien le fait qu'il peut faire des travaux et demander remboursement des sommes éventuellement dépensées.


Pour ce qui est du bail, il n'est toujours pas résolu. Puisqu'ils ont quitté le domicile, vous pouvez le résilier de plein droit (il me semble, mais à confirmer, là ce n'est plus vraiment mon domaine). Vous pourrez ainsi reloué les lieux, non ? Ce sera une rentrée d'argent bénéfique pour rembourser l'emprunt.
Pour le paiement des loyers, vous pouvez, il me semble, les réclamer judiciairement puisqu'il n'ont pas résilié le bail et qu'ils n'ont pas pris acte des obligations imposées à tout locataire.

Pour ce qui est des affaires, en fait de meuble possession vaut titre, à moins d'avoir les factures et qu'on puisse identifier le bien volé, vous ne pourrez les récupérer.

Cordialement
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