Succession suite remariage

adelourme Messages postés 2 Date d'inscription vendredi 9 janvier 2009 Statut Membre Dernière intervention 9 janvier 2009 - 9 janv. 2009 à 21:46
 Marie - 8 nov. 2010 à 17:01
Bonjour,
Mon père s'est suicidé en aout 2008. Remariée sous le régime de la communauté, il avait aussi fait une donation de l'usufruit de l'universalité des biens. Mon frère et moi, sommes ses 2 enfants d'un premier mariage. Notre belle-mère a un enfant d'un premier lit. Elle a 54 ans. Ils n'ont pas eu d'enfant de leur union.
Les biens :
- une résidence secondaire d'une valeur estimée à 90000 euro (au nom de mon père)
- des liquidités d'une valeur (pour la totalité de la communauté) : 30000 €
- 2 voitures : valeur 15600 euro les 2.

Au vu de ces éléments, la succession se passerait ainsi, d'après ce que j'ai compris:
- 50% de la communauté reviennent en propriété à notre belle mère
- elle garde l'usufruit sur les 50% (part de mon père) de la succession.

Si vente de l'appartement + voitures + accord de partage immédiat des liquidités:
- 50% lui reviennent en propriété
- 50% de la succession, soit 25% du global (correspondant à son quart + son % sur l'usufruit)
Donc avec mon frère, nous nous partagerons 50% de la succession, soit seulement 1/4 de la globalité !!!

Si on ne vend rien, ni ne partageons rien maintenant (là je ne suis sûre de rien) :
- Mon frère et moi seront propriétaire à 50% de l'appartement, au décés de notre belle-mère. C'est bien ça ?
Les 50% de notre belle mère reviendront à son fils. Est ce exact ?
- Et les liquidités ? Est ce pareil que pour l'appartement ?

Parce que pour couronner le tous, le jour où notre belle mère décèdera, son fils étant son seul héritier, toute la part de sa mère lui reviendra !!!

Il faut savoir que ma belle mère n'a quasiment rien apporté à ce (petit) patrimoine !! Elle a peu travaillé, enchainé chomage et boulot que mon père lui trouvait. C'est mon père qui a tout construit, car c'est lui ramenait le revenu du ménage principalement. Il a acheté l'appartement (à son nom, mais tombant dans la communauté), par ses moyens et l'aide de ses proprres parents (mes grands-parents).

Je suis totalement désemparée, rongée par le sentiment que notre père nous a abandonné (suicide), sans rien nous laisser, sans penser à nous, ses enfants !! Lui qui a toujours crié haut et fort que seuls ses enfants comptaient pour lui !!!
Je ne comprends pas !! Et je suis condamné à ne jamais comprendre !! jamais savoir : pourquoi !!

J'en arrive à douter de l'existance de cette donation ! Mon père était plutot "calé" et était du genre à se renseigner correctement sur ce qu'il faisait.
Qu'a-t-il pu se passer ! Cette succession n'est pas le reflet de la personnalité de mon père ! Il n'aurait pas voulu ça ! J'en suis sûre ! Et pourtant. Bref, pardonnez l'étalage de mes états d'âmes... Mais c'est si horrible !

Si vous avez des pistes...
Des commentaires...

Je me demandais notament si la loi du 3 dec 2001 est "retro-active" car mon père s'est marié sous la communauté et a fait une donation avant cette loi. Quand il a mis tout cela en place, nous aurions eu davantage, selon les lois en vigueur à l'epoque. Il n'a surement pas eu connaissance du changement du contexte réglementaire !! c'est sûr !!

2 réponses

avant de divorcer, mon ex mari et moi nous avons fait donation d'une maison à nos trois enfants et j'ai acheté l'usufruit de la mon mari. Il a ensuite eu un autre enfant avec une nouvelle épouse. Je paye les impôts, les réparations ( la maison n'étant pas terminée) Est ce que l'enfant né après donation et divorce a un droit de succession sur la maison le jour de mon décès?
Cordialement
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luna10 Messages postés 1295 Date d'inscription mardi 16 décembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 2 octobre 2010 444
9 janv. 2009 à 22:24
Bonsoir,

Avant tout, concernant les biens,
- une résidence secondaire d'une valeur estimée à 90000 euro (au nom de mon père)
- des liquidités d'une valeur (pour la totalité de la communauté) : 30000 €
- 2 voitures : valeur 15600 euro les 2.

Comme vous l'avez souligné à la fin, vu qu'ils étaient mariés sous le régime de la communauté, la propriété des biens sur l'acte importe peu. Tous les biens acquis pendant le mariage tombent dans la communauté, sauf exceptions.
La résidence secondaire a été acquis avant ou après mariage et comment a t'elle financée ? Et s'il y a une résidence secondaire, il y a également une résidence principale. Quid du financement et de la date d'acquisition ?

Les voitures suivent le même sort.

S'agissant des liquidités, à défaut de preuve constatant la propriété exclusive des fonds, on présume que les fonds sont communs, à savoir que s'il s'agit de gains et salaires économises, ce sont également des biens communs.

Cordialement
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adelourme Messages postés 2 Date d'inscription vendredi 9 janvier 2009 Statut Membre Dernière intervention 9 janvier 2009
9 janv. 2009 à 22:49
bonsoir et merci pour votre réponse.

La résidence principale est une location.

La résidence secondaire, a été aquise après le mariage, donc tombe dans la communauté.

Concernant les liquidités, je sais qu'un des comptes de mon père était alimenté par des versements que lui faisaient mes grands parents. Je peux le prouver par les relevés de mes grd parents. Cela serait il utile ? pourrions nous prétendre, mon frère et moi, à percevoir la totalité du montant de ce compte ?

Je sais aussi que la résidence secondaire a été financé partiellement par un cpte épargne logement que mes grands-parents alimentaient.
Je dois avoir moyen de retrouver auprès de mes grands parents, la preuve des virements.

Mais j'ai très peu d'éléments, ma belle mère a tout chez elle, tous les documents, les relevés bancaires de mon père, titre de propriété, acte notariés... Enfin mon frère et moi n'avons rien à part le courrier du notaire faisant état de la situation. Ma belle mère gère tout ça comme si ça ne nous concernait pas. Ce qui n'est pas facilité par l'éloignement géographique de mon frère et moi.
Elle s'offusque lorsqu'elle apprend que j'ai contacté le notaire pour me renseigner de la situation. Bref ! Difficile, dans ce contexte, de demander des documents, des éléments.

De plus, je dois ajouter qu'elle est, d'après ce qu'elle m'a dit, bénéficiaire de l'assurance vie de mon père. Ce qui surprend toute la famille car mon père a toujours dit à sa soeur (ma tante) et à ses parents (mes grd parents), qu'il avait contracté une assurance vie au bénéfice de ses enfants. Mes questions sont donc :
1/ comment vérifier ce que ma belle mère nous a dit ?
2/ peut-on vérifier s'il y a eu un changement récent des bénéficiaires de son assurance vie (je veux dire qqs temps avec sa mort) ?
3/ comment vérifier s'il y a une autre assurance vie, dans un autre établissement bancaire ou autre... ???

Merci d'avance pour vos réponses
Cordialement.
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luna10 Messages postés 1295 Date d'inscription mardi 16 décembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 2 octobre 2010 444 > adelourme Messages postés 2 Date d'inscription vendredi 9 janvier 2009 Statut Membre Dernière intervention 9 janvier 2009
10 janv. 2009 à 00:57
Rebonsoir,

Il est vrai que lorsque l'on a pas beaucoup d'éléments en main, il n'est pas évident de pouvoir suffisamment protéger ses intérêts au mieux. Et dans votre cas, les nouvelles ne sont pas très bonnes...

Apparemment concernant tous les biens, ils sont communs pusiqu'acquis pendant le mariage.

S'agissant des liquidités, si vous parvenez à rapporter la preuve que le compte de votre père était alimenté par vos grands-parents, les sommes sont propres.
Il faut par contre que le versement des grands-parents ait été effectués sur un compte ouvert au seul nom de votre mari, car à défaut, on présume que l'argent a été versé à la communauté. Et la règle n'a plus lieu à s'appliquer.

S'agissant des sommes versées et affectées à l'acquisition de la maison. Ici, aussi, il faut prouver que les grands-parents ont versés de l'argent sur un compte ouvert au seul nom de votre père.
Si tel est le cas, pusique ces sommes ont permis l'acquisition d'un bien commun, vous pouvez demander une récompense, qui correspond au profit retiré par la communauté.
Récompense qui sera calculée selon le profit subsistant, càd en prenant en compte la plus-value réalisée. Si la maison valait 50 et que votre père a financé 20 à l'époque. Si la maison vaut 100, le patrimoine de votre père peut récupérer 40.

Vous me direz cela ne change apparemment pas grand chose, et pourtant les droits de votre belle-mère seront réduits en un simple usufruit au lieu de la moitié en pleine propriété et l'autre moitié en usufruit.

En tout état de cause :
La liqudiation est la suivante :
- 50 % des biens communs vont à la belle-mère
- 50 % des biens communs + les biens propres de votre père tombent dans la succession.

Sur les 50 % de la succession,
- 100 % en usufruit pour la belle-mère grace à la donation de l'usufruit universel.
- 50 % en nue-propriété pour votre frère.
- 50 % en nue-propriété pour vous.

Il n'y a pas de cumul de l'usufruit universel et du 1/4 en pleine propriété accordée par la loi.

Si vous vendez par exemple la résidence secondaire pour un prix de 90 000 €
La part qui reviendra à votre belle-mère sera de 67 500 €.
Votre part et celle de votre frère seront de 11 250 € chacune.

Dans ces conditions, il est vrai que c'est un vrai désavantage. Au décès de votre belle-mère, ses héritiers récupèreront sa part intégralement, et vous n'êtes pas les héritiers de Madame.
Pour le moment, je vous déconseillerai de vendre. Elle ne peut vous l'imposer. Par contre, elle peut demander, voire vous imposer judiciairement un partage ou une conversion de l'usufruit en rente viagère.

Enfin, en l'absence de vente, vous récupèrerez les 100 % de l'usufruit au décès de la belle-mère. Votre frère et vous serez donc en indivision en pleine propriété avec le fils à hauteur de 50 % chacun.


Il faut savoir aussi qu'étant donné que votre père et votre belle-mère étant locataire du logement familial, au décès, le contrat de bail continue en principe en faveur de l'époux survivant, et les loyers sont payés par la succession pendant un an.


Pour l'assurance, je ne peux vous dire... Mais s'il avait encore la possibilité de changer le bénéficiaire ou s'il en a souscrit une autre au nom du conjoint survivant, ce n'est pas impossible.
A savoir que le suicide ne doit pas intervenir dans l'année de la souscription du contrat.
Pour savoir si vous êtes bénéficiare d'une assurance-vie, il y a un organisme qui s'appelle l'AGIRA, il me semble. Je ne connais pas la procédure, j'en ai simplement entendu parler à l'étude sans plus.


Cordialement
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