Sucession en famille recomposée

Résolu
benhur - 16 avril 2010 à 01:21
 benhur - 16 avril 2010 à 15:01
Bonjour,

Mon père est décédé dernièrement.
Après ma naissance d'un premier mariage, il a divorcé et s'est remarié avec une femme. Le couple a ensuite eu un autre enfant.
Du décès de mon père, suit un héritage (la moitié des biens du couple soit une maison) a partager entre sa veuve, leur fils et moi. Le notaire me signale que la veuve a droit à 1/4 de la pleine propriété ET de l'usufruit estimé à 50% de l'héritage car elle n'a pas 61 ans. Ce qui fait qu'elle se retrouve avec plus de 62% de l'héritage et on se partage le reste avec mon demi-frère.
J'ai lu par ailleurs dans vos rubrique que dans le cas ou un des enfants au moins n'est pas issu du même couple (c'est mon cas), alors la veuve doit opter pour le 1/4 de la pleine propriété. Peut elle avoir et le 1/4 de la pleine propriété et l'usufruit pour 3/4?
Est-ce bien normal?
Je ne comprends plus bien.

Merci de vos éclaircissements

Benjamin
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2 réponses

condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 265
16 avril 2010 à 08:35
Est-ce bien normal?
Oui.
Deux formes de successions existent (pour faire simple).
La Loi permet à toute personne de désigner ses successeurs pour recueillir sa succession, ce qui signifie (avec quelques réserves) que tout un chacun devrait les désigner par testament.Or, peu de personnes le font. La Loi prend alors le relais en désignant les bénéficiaires des successions suivant ce que l'on nomme la "dévolution légale".
Ainsi l'on distingue :
-la dévolution légale (définie par la Loi)
-la succession testamentaire.

Dans le cas qui vous préoccupe, votre belle-mère bénéficie d'une donation au dernier vivant lui permettant d'opter pour le maximum tel que vous l'avez décrit.
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D'abord, je vous remercie de votre réponse.
Je dois donc comprendre que la donation au dernier vivant est l'application de la dévolution légale, également dans le cas de famille d'enfants naturels dont un des parents ne fait pas partie du couple en question.
Ainsi il semble que la loi, dans ce cas ne prévoit donc pas de partage des biens de façon égale entre les successeurs.
C'est bien cela?
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En présence d'enfant(s) du conjoint non issu(s) du couple, la loi prévoit que conjoint survivant reçoive 1/4 en Pleine Propriété de la succession.

Mais, en présence d'une donation au dernier vivant, le conjoint suvivant a le choix entre plusieurs options, dont 1/4 en PP et 3/4 en Ususfruit. La valeur de l'U est évaluée en fonction de l'âge de l'ususfruitier (valeur fiscale = 50 % au cas présent).
La donation se sustitue à ce que prévoit la loi lorsqu'il n'y en a pas.

=> L'épouse de votre père a opté pour la totalité en usufruit, elle recueille donc bien 25 % en PP + 75 % en U (évalué à 50 %), soit :
part de votre belle-mère = (acif net x 1/4) + (actif net x 3/4 x 1/2)

Les 2 enfants se partagent le surplus par parts égales.

Cordlt.
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condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 265
Modifié par condorcet le 16/04/2010 à 12:08
Je dois donc comprendre que la donation au dernier vivant est l'application de la dévolution légale
La donation au dernier vivant est une forme de disposition à mi-chemin entre la donation et le testament.Il s'agit donc d'une mesure adoptée par les époux. Ce n'est pas la dévolution légale. L'avantage retiré par votre belle-mère est plus important.

il semble que la loi, dans ce cas ne prévoit donc pas de partage des biens de façon égale entre les successeurs.
Bien que nés d'unions différentes, les enfants du défunt sont les siens au même titre et reçoivent une part égale, sauf à tenir compte de la donation au dernier vivant.Il leur reste la différence à se partager.
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Merci à tous..
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