Dates de congés d'été obligatoires

morpheusdu02 - 20 mai 2010 à 21:20
58Sab Messages postés 12580 Date d'inscription mardi 25 août 2009 Statut Modérateur Dernière intervention 19 août 2016 - 21 mai 2010 à 09:44
Bonjour,
je suis dans un grand groupe de travaux publics. Dans notre société les dates de congés en hiver sont imposés du fait de la fermeture complète de l'agence.

Ont-ils également le droit de nous imposer les trois semaines de congés d'été alors qu'aucune date de fermeture complète d'agence n'a été voté par les délégués du personnel du fait qu'une activité, certes moindre, persiste durant toute la période estivale?

dans le cas d'un refus des dates de congés prises par l'employé, quels sont les recours qui lui sont possible pour se défendre?

merci par avance

1 réponse

58Sab Messages postés 12580 Date d'inscription mardi 25 août 2009 Statut Modérateur Dernière intervention 19 août 2016 3 549
21 mai 2010 à 09:44
bonjour

En l'absence de dispositions conventionnelles ou d'usage, l'ordre des départs en congé est fixé par l'employeur après avis des représentants du personnel, s'ils existent, et compte tenu de la situation de famille des bénéficiaires et de leur activité chez un autre employeur

L'ordre et la date du départ doivent être communiqués par l'employeur à chaque salarié et affichés au moins un mois à l'avance.
Une fois fixée, cette date s'impose. Sauf circonstances exceptionnelles, elle ne peut être modifiée ni par l'employeur ni par le salarié dans le mois précédant la date prévue. La notion de « circonstances exceptionnelles » n'est pas définie par la loi ; en cas de litige, c'est aux tribunaux qu'il appartiendra d'apprécier l'existence ou non de telles circonstances (à titre d'illustration, on peut se reporter, par exemple, à l'arrêt de la Cour de cassation du 15 mai 2008).
Le salarié ne saurait prendre ses congés à une date ou pour une durée fixée unilatéralement par lui et partir sans une autorisation préalable de l'employeur.


La répartition des congés doit respecter les règles suivantes :


un maximum de 24 jours ouvrables peut être pris d'affilée (sauf dans certaines circonstances, la 5e semaine doit être donnée à part) ;
le congé payé ne dépassant pas douze jours ouvrables doit être continu ;
un congé de plus de 12 jours ouvrables peut être fractionné par l'employeur avec l'accord du salarié (ou des délégués du personnel s'il s'agit d'une fermeture de l'entreprise). Dans ce cas, 12 jours de congés doivent être pris en continu entre deux repos hebdomadaires entre le 1er mai et le 31 octobre, sauf accord collectif permettant la prise de tout ou partie de ces 12 jours en dehors de cette période ;
l'employeur peut imposer le fractionnement de la 5e semaine, pour permettre une fermeture de l'entreprise.
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