Arrêter mon entreprise individ. sans casse

jean-martin-l Messages postés 10 Date d'inscription mardi 15 décembre 2009 Statut Membre Dernière intervention 18 décembre 2009 - 15 déc. 2009 à 14:34
 nicos 13 - 15 déc. 2009 à 22:26
Bonjour,


J’aurais besoin de vos conseils pour arrêter mon entreprise sans casse.

Les questions sont à la fin (si vous êtes pressés). Mais auparavant, laissez-moi vous compter mon histoire afin qu’elle serve de leçon à tous ceux qui veulent se mettre à leur compte sans moyens financiers.

Rmiste, j’ai souhaité créer mon entreprise pour sortir d’un système d’assistanat avilissant.

En 2008, j’ai donc suivi différents stages de création d’entreprise proposés par une association d’aide à la création d’entreprise pour me remettre à niveau. En 2009, suivi par cette même association d’aide à la création d’entreprise, j’ai ensuite monté un business plan + prévisionnel. But de l’entreprise : acheter en gros à l’étranger et importer divers produits. Vente sur eBay et autres supports internet.

Première erreur : mettre la charrue avant les bœufs. Pour obtenir les prix des grossistes, il fallait être professionnel, présenter un n° de TVA intracommunautaire. Je me suis donc inscrit au Registre du Commerce. Les grossistes m’ont alors (seulement) donné leurs prix de gros.

Puis, avec l’obtention d’un chéquier conseil par le conseil régional, j’ai pu enfin monter mon business plan ainsi que le prévisionnel de mon entreprise, toujours avec le concours de cette association. Et obtenu l’ACRE dans la foulée. Bien sur (et fort heureusement), je continue de percevoir le RSA pendant 1 an à date du début d’activité (commencé fin avril 2009).

Seconde erreur : qui dit inscription au RC, dit changement de régime social (RSI et mutuelle complémentaire maladie). Certes, il y a l’ACRE, mais les charges sociales restant à payer représentent malgré tout une belle petite somme (930 euros pas trimestre, à savoir la CSG/RDS et la mutuelle complémentaire). Pour rappel, les allocations RMI (à présent RSA) sont de 681,94 euros pour les deux personnes de notre foyer (ma femme est également sans emploi et sans autres revenus).

Autre erreur grave : je n’avais aucun apport personnel, hormis une toute petite somme remise par de la parenté pour m’aider à me lancer.

Mais je croyais dur comme fer dans mon projet. D’autant plus que l’association qui m’aidait dans cette création y croyait aussi…. Avec un prévisionnel bien ficelé sous le bras, je me suis mis à rencontrer les banques dans l’espoir (et la certitude) d’obtenir un financement. Hélas, j’ai vite déchanté.

Contexte de crise aidant, et surtout à cause (à mon avis) d’un manque de fonds personnels ainsi que de mon statut de RMIste, je n’ai pas obtenu le moindre centime auprès des banques consultées. A moins d’apporter une caution familiale ou amicale, ce que je me refusais de demander (à l’exemple de l’ADIE).

Après avoir vu 29 agences bancaires en un peu plus de 3 mois et demi, j’ai fini par abandonner la recherche de financements, dégouté et très atteint dans mon intégrité (je me suis souvent fait éconduire au bout d’à peine 20 minutes de discussions).

A la longue, à force de me faire « jeter », j’ai quand pas mal même perdu confiance, et ai presque fini par raser les murs… Là, du coup, plus de soutien de l’association d’aide à la création. Eh oui, entre la théorie et la pratique, il y a souvent un fossé …

C’est à ce moment là que j’aurais dû tout arrêter. Erreur fatale, une autre.

Fièrement, en me disant que je n’avais plus rien à perdre, que « j’en valais la peine », qu’il fallait continuer, quitte à trouver des solutions palliatives, j’ai donc vaillamment continué à ramer.

Comme sans argent, il était impossible d’acheter en gros, d’obtenir des prix intéressants, j’ai donc essayé de trouver des solutions alternatives pour acheter des produits en petite quantité à bas prix à l’étranger (CEE). A savoir, des fins de stocks, fin de séries, faillites, etc. Dans la mesure du possible, toujours des produits de bonne qualité.

S’en est suivi une quantité d’autres avanies qui ne feraient qu’alourdir encore plus ce texte, et que par conséquent je m’abstiendrais de citer ici.

Il y a quelques jours, pour obtenir des renseignements à propos des CGV (conditions générales de ventes de mes sites web/ eBay, j’ai contacté la DGCCRF de la région. Un des enquêteurs m’a aimablement répondu et m’a ensuite demandé ce que je faisais (réponse : de l’importation de produits en provenance d’un pays européen). Il m’a demandé si je savais ce qu’était l’article L-212-1 du Code de la Consommation. Ben non…

Globalement, cela voulait dire que mes fournisseurs devaient me fournir un certificat montrant que les produits étaient bien conformes aux normes non seulement européennes, mais aussi aux normes françaises des produits règlementés.

Bien évidemment, mes fournisseurs, qui ne sont pas des importateurs, mais des soldeurs, ne disposent pas de ce genre d’informations.

Catastrophe !! Je venais de me griller moi-même en me jetant directement dans la gueule du loup… (Bien qu’il vaille mieux ceci qu’un énorme problème avec des clients ou avec la loi, une fois le commerce lancé).

Donc fin définitive du projet. Je dirais plutôt, fin d’un très long calvaire dont je n’ai effleuré ici qu’une partie de l’histoire.

Ceci dit, je n’ai aucunement l’intention d’arrêter la création d’entreprise, le virus est pris malgré tout. Mais il faut impérativement réduire la voilure, arrêter d’urgence l’entreprise actuelle, et changer de statut administratif, afin de réduire le paiement des charges RSI et de la mutuelle complémentaire.

C’est cela ou une balle bien placée, aussi simple que cela.
J’ai un nouveau projet sur lequel je travaille en ce moment, et qui ne me coûte quasiment aucun investissement au départ. Et ou le statut de prestataire de service en temps qu’auto-entrepreneur, suffira pour commencer.

Je voudrais donc juste arrêter l’entreprise que j’ai créée il y a 8 mois de cela. D’où mes questions, à présent.

Je n’ai jamais fait de ventes, et pas plus d’achats. Hormis la CSG-RDS, je n’ai aucune dette (je n’ai encore rien payé à la RSI pour l’instant, n’ayant pas reçu autre chose qu’une facture de 98 euros).

Comment dois-je arrêter l’entreprise, afin que tout se passe bien (pas de liquidation judiciaire honteuse ou autre ?) … de A à Z (statut de commerçant, régime simplifié).

Quelles démarches entreprendre ? (CCI, RSI, impots, mutuelle complémentaire…. Etc)

Qui me (nous) couvrira socialement dès que l’entreprise est radiée du RC ? : le RSI ou la SS ? (je suis toujours RMIste, pardon RSAiste). Sachant que dans quelques semaines (8 semaines environ), je compte prendre le statut d’auto-entrepreneur, et dès ce moment, je paierais à nouveau des charges à la RSI, dès que j’ai fait une ou des ventes, bien sûr.

Pardon de vous avoir administré ce véritable lavement, en réalité, cela m’aura aussi un peu servi d’exécutoire… de soupape de sécurité. Car ces 8 mois à ne « rien fiche » ont été pour le moins éprouvants, moralement parlant.

Mesdames, Messieurs les experts, voudriez-vous avoir la gentillesse de répondre à ces quelques questions ? Cadeau de Noël à un (presque) désespéré, par exemple ? Histoire de faire votre ba-ba de l’année ?

En tout cas, merci de m’avoir lu, en tout cas. Vous avez été bien courageux, lol. J’attends avec impatience vos réponses.

Très cordialement
Jean-Martin-l

1 réponse

Bonsoir,
contactez l'organisme ou vous vous êtes inscrit pour démarrer.
chambre du commerce il me semble.

Cordialement
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