Depression au travail

kabuki2 Messages postés 3 Date d'inscription mercredi 17 mars 2010 Statut Membre Dernière intervention 19 mars 2010 - 17 mars 2010 à 13:26
kabuki2 Messages postés 3 Date d'inscription mercredi 17 mars 2010 Statut Membre Dernière intervention 19 mars 2010 - 19 mars 2010 à 11:52
Bonjour,

Je viens ce jour d'aller voir mon médecin pour me faire arrêter ! C'est une démarche que ma psy m'a conseillé depuis un petit moment... et qui a été une épreuve.

Mon médecin qui me suit depuis 2007 a accepté ma démarche.

Depuis 2007, je suis sous anti-depresseur. Surmenage, a fond dans le boulot... j'ai craqué après le décès de ma mère.
Pendant les deux ans de sa maladie : mon employeur ne m'a rien pardonné, n'a fait aucune concession, m'a donné autant de boulot !! A la fin je ne voyais ma mère qu'après le travail après 20H00 avec l'indulgence des infirmières qui malgrè la fin des visites et vu la situation ont accepté pendant des semaines que je passe la moitié de mes nuits auprès de ma mère.
Au lendemain de mon retour de mon congès pour l'enterrement : on m'a simplement dit que j'étais forte que je m'en remettrais. Même pas de condoléances....

Personnellement (ma psy dira que je me culpabilise encore...), mais d'une certaine façon je suis complice de ma situation.
Je me suis donnée au travail, par besoin de reconnaissance, par conscience professionnelle, et par connerie vu où j'en suis aujourd'hui !!

J'ai gaché des vacances à mon mari, mes enfants : à prendre mon PC, faire des conf call, répondre au téléphone...
Je n'ai jamais eu le courage de dire non, stop.

Bref, ce qui m'a conduit à cette démarche aujoud'hui c'est ce qui s'est passé les 6 derniers mois.

En juillet dernier, j'ai été promu (mails à l'appui, validé par la PDG de la boîte, organigramme à l'appui....) : alors je me suis dis Ok, je fonce : enfin je suis reconnue (ma dépression depuis 2007 : c'était dans ma tête, de la connerie... j'ai bien fait de me donner corps et âmes...)
et puis novembre dernier : dépromotion ! une nouveau mec dans la boîte et hop : je suis à la poubelle.
(je suis pas la seule mais ce n'est pas un réconfort).

Depuis, sans aucune raison objective, ni argument.... on m'a mis sur des dossiers du niveau de ceux que je faisais à mes débuts (il y a 13 ans dans cette même boîte).
On m'a laissé un titre de parade.
Je suis totalement démotivée, découragée... J'ai plus envie.

J'ai consulté l'inspection du travail avec les preuves à l'appui. On m'avait dit que si je démissionnais, cela pourrait être requalifié en licenciement. Mais non : RAS on peut rien faire pour vous. "allez courage, dès que vous aurez trouvé aileurs ça ira mieux......."

Ce qui m'a fait franchir le pas : c'est ce que l'on a dit sur moi pendant mes congès : "elle a toujours privilégié sa vie de famille au détriment de son travail..." en oubliant bien vite qu'il y a 7 ans alors que j'avais changé de boîte : c'est pas moi qui suis venue me rechercher... que j'ai passé des WE à bosser en mission...., mon congès mat... a bossé : j'ai encore les mails d'excuses de mes collègues qui m'ont sollicité jusqu'à une semaine de mon accouchement....) que pendant mon 4/5ème pris à mon 2ème enfant pendant la maladie de ma mère : j'étais en "breach" de ce 4/5ème puisque je travaillais de la maison...

et on m'a reproché lors de mes derniers congès de ne pas avoir répondu au téléphone.... ça ce fait pas quand on est cadre.

Bref, j'ai craqué, cela fait des semaines que je pleure, je me sens mal...
Où je pense à donner ma démission : mais là c'est eux qui gagnent (j'ai plus de salaire, et même pas droit au chômage....)
ça fait des mois que je cherche du boulot ailleurs, mais RAS : soit je suis trop expérimenté (je rigole par rapport à l'époque pas si lointaine où je débutais et que je ne l'étais pas assez), soit je gagne trop et on ne comprends pas que je suis OK pour accepter un job moins bien payé du moment que j'y sois bien,...

Alors oui j'ai pris un break via un arrêt maladie.
Même si je peux légalement garder secret les raisons de cet arrêt (sachant que le médecin du travail est au courant de mon état, à la dernière visite j'en ai parlé avec lui...) : on vous demande toujours ce que vous avez.

Je n'ai jamais abusé des arrêts : on m'a même parfois arrêté pour maladie, et j'ai même parfois pas utilisé ces arrêts en allant boser qu'en même (quelle conne j'ai été à l'époque !!!)

Je ne veux pas dire que je déprime : je ne veux pas leur faire ce plaisir. Leur montrer que oui, ils sont réussis à m'atteindre, que je suis parterre.
Je veux garder la tête haute.
je ne veux pas qu'à mon retour, car il faudra y retourner un jour : on puisse jouer de cette faiblesse pour me faire plus de mal.

Je ne sais plus où j'en suis et comment faire.
mais je sais que je ne suis pas là seule dans cette situation. peut-être de par votre propre expérience aurez vous des conseils (même si comme on dit les conseillers sont pas les payeurs)
En tout cas même si vous avez lu ce message d'avoir pris le temps de le lire (sachant que c'est très décousu)
K

2 réponses

Vous avez tout en main pour prouver le harcèlement.
En effet on vous a rétrogradé.
La législation a reconnu que le simple fait de retirer un téléphone portable à une employée était motif de harcèlement, alors mettre quelqu'un au "placard".....
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kabuki2 Messages postés 3 Date d'inscription mercredi 17 mars 2010 Statut Membre Dernière intervention 19 mars 2010
19 mars 2010 à 11:45
Alors pour quelle raison l'inspection du travail me dit non ?
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kabuki2 Messages postés 3 Date d'inscription mercredi 17 mars 2010 Statut Membre Dernière intervention 19 mars 2010
19 mars 2010 à 11:52
J'ai été recherché cet arrêt : ce n'est pas que le retrait du téléphone portable qui a permis la décision, mais aussi le fait que la salariée "effectuer des tâches sans rapport avec ses fonctions."
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