SCANDALE DEVOILE A LA BANQUE POSTALE

CdO - Modifié par australe13 le 11/04/2010 à 08:59
 nad - 17 févr. 2011 à 17:57
Scandale à La Banque Postale !

La Banque Postale, respectable institution, s'appuie sur son honorabilité pour amener ses clients à placer chez elle en toute confiance leurs économies. Elle attire ainsi des plus jeunes aux plus âgés, les jeunes d'aujourd'hui devenant les vieux de demain : une fidélité qui l'intéresse ! N'annonce-t-elle pas en effet dans son spot publicitaire « La Banque Postale vous accompagne toute votre vie »...

L'histoire qui suit mérite d'être connue, car loin d'être l'exception. Certains y trouveront même de troublantes similitudes avec ce qu'ils ont connu.
Au terme d'une vie, arrive fatalement le temps de la peine. Le dossier du défunt est alors pris en charge par les spécialistes du service succession de la Banque Postale afin de régler la succession. L'assurance-vie doit être liquidée en priorité car le délai d'un mois est exigé par la loi, sauf à devoir payer des pénalités.

Reste ensuite à définir les fonds utiles à la banque. Dans le cas qui nous intéresse, le défunt avait une assurance-vie, un compte courant, un Livret A, et des placements divers recommandés par la banque.
L'assurance-vie devant être liquidée en priorité, cette opération retient toute l'attention des spécialistes qui en définissent les composants. Si elle est constituée d'une part d'actions - c'est ici le cas -, elle sera amputée d'un montant qui devra être crédible aux yeux des héritiers. Le « montant disponible à la date du décès du titulaire » sera ainsi défini et rapidement versé aux bénéficiaires, comme si la célérité de cette liquidation devait occulter l'incorrection du fait accompli... La banque croit ainsi parer à toute éventuelle contestation, un peu inconvenante dans ce contexte.

À l'origine des faits : l'incitation faite par le conseiller en patrimoine à son client âgé (94 ans) de placer une partie de son assurance-vie en valeurs boursières afin, affirmait-il, de la booster. Son client (notre père) n'aimait pas prendre de risques. Il fut malgré tout convaincu de placer une partie de ses avoirs en bourse (la signature du contrat excluait, paraît-il, l'abus de faiblesse malgré sa lettre demandant révision, dont la banque n'a tenu aucun compte).

Son assurance-vie était constituée de 90% en Ascendo-Euro et 10% d'actions diverses.

La banque a donc versé d'autorité aux bénéficiaires un montant inférieur de 10 000 euros à celui indiqué sur le relevé bancaire de référence. Cette différence a tout naturellement conduit les héritiers à interroger la banque...

La Banque Postale estime alors que ce montant est prétendument « perdu » à la suite de « fluctuations boursières défavorables », et toucherait l'assurance-vie dans sa totalité, alors qu'il est évident que seuls 10% auraient (éventuellement) pu en être affectés. S'agit-il d'une interprétation spécifique faite par la banque ou d'une sous-estimation de la vigilance des héritiers ?

La Banque reste muette, puis finalement confirme (lettre du 21 avril 09) que les valeurs boursières ont enregistré une hausse entre le 7 et le 16 janvier 2009, ce qui expliquerait que le montant arrêté au 7 janvier (jour du décès) et versé aux bénéficiaires est inférieur de 10 000 euros à celui du relevé bancaire du 16 janvier... Explication hélas contredite par les archives boursières consultables sur Internet. Elles révèlent en effet que les cours ont chuté du 7 au 16 janvier 2009 : le montant disponible à la date du décès (7 janvier) ne pouvait donc qu'être supérieur à celui du 16 janvier... La Banque Postale se retrouve ainsi en pleine contradiction !

Depuis cette démonstration, la Banque Postale se refuse d'évoquer le sujet et n'apporte pas plus d'explications que de justificatifs. Attitude contraire à ce que l'on est en droit d'attendre d'une banque digne de ce nom.

2°/ Le reliquat du compte courant a été lui rapidement restitué aux héritiers, ne générant il est vrai aucun intérêt pour la banque.

3°/ Le Livret A ne pouvant fluctuer qu'à la hausse, a lui aussi été vite expédié au notaire, libérant ainsi la banque d'une gestion sans intérêt (ni intérêts !) pour elle.

4°/ Les placements divers, réputés suivre les aléas boursiers, ont en revanche mobilisé la banque, tout comme les parts-actions de l'assurance-vie comme vu plus haut. Ces fonds ont été « conservés dans l'intérêt de la succession », comme le dit la banque et ce malgré le décès du titulaire. La Banque Postale ajoute (ironie involontaire ?) « qu'il serait dommage de perdre de l'argent pendant la gestion notariale»... Et pour justifier cette gestion post-mortem, elle invoque les contrats qui « doivent être respectés jusqu'à leur terme », mais omet de préciser que ces mêmes contrats sont « assortis de gains garantis à terme ». Nous n'avons d'ailleurs aucune garantie qu'ils soient menés à termes, car effectivement versés au notaire après enregistrement de pertes dues, bien évidemment, aux fluctuations défavorables du moment... Aucun justificatif n'est fourni et il faut croire la Banque Postale sur parole.

Les spécialistes de la finance occulte appliquent alors avec zèle une technique destinée à désorienter le plus coriace amateur de justificatifs... On le promène ainsi de service en service, de ville en ville ; l'obligeant à un véritable parcours du combattant. Le nombre d'intervenants - 17 dans ce cas - est révélateur d'une stratégie de la dérobade, sinon la preuve d'une inefficacité sciemment programmée... D'ailleurs, la gestion du portefeuille d'un client décédé n'est-elle pas illégale ? La banque rétorque que c'est « une pratique habituelle dans l'intérêt des successions »...

Le malaise est perceptible et la réserve affichée par certains est manifeste. Leur prudence gênée se traduit par le recours systématique au rejet de responsabilité (ex : « Paris est désormais votre seul interlocuteur »), voire vers ses partenaires avec lesquels ses clients n'ont pas à traiter (ex : « la CNP m'a communiqué les éléments suivants »).

Le Médiateur de la Banque Postale a été saisi en son temps. Il a considéré que « seuls les chiffres indiqués téléphoniquement par CNP-Assurances pouvaient servir de référence », exonérant ainsi sa banque de tutelle de toute responsabilité... Et cautionnant du même coup son refus de produire des justificatifs !

Et, à croire les seules explications fournies par la Banque Postale, on peut penser qu'elle n'utiliserait pas les mêmes cours boursiers que ceux disponibles sur Internet... Pourrait-elle nous dévoiler ses sources afin de comprendre enfin ses calculs ?

Pour terminer, la Banque Postale annonce péremptoire : « le dossier est clos ! »... Et valide ainsi sa détestable méthode.

Les institutions dites respectables peuvent-elles tout se permettre ?... La question reste posée !

ANGLET, le 9 Avril 2010

Christian d'Orso (fils du défunt)

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1 réponse

ce type de comportement et bien d'autres encore pires sont le fait de toutes les banques ....elles sont toutes puissantes et font ce qu'elles veulent
Il faudrait un préjudice beaucoup plus grand pour que la justice daigne considérer votre cas et que vous n'en sortiez finalement pas perdant
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Merci "Phil" pour l'intérêt que vous portez à ce cas. J'ai bien évidemment approché les instances judiciaires... Et, la réponse est unanime : "Il faut veiller à ce qu'à l'issue de la procédure la soupe ne soit pas plus chère que le poisson"... Et c'est l'évidence !
Je vous passe les détails de cette affaire qui traîne depuis plus d'un an... Et si j'en suis arrivé à la médiatiser, c'est pour que la Banque Postale soit sanctionnée par les retombés négatives de cette médiatisation (que j'ai étendu par ailleurs à bien d'autres médias). Je souhaite en effet que son image de « respectable institution » en souffre infiniment plus que ce qu'elle a dérobé à la succession de mon père...
Amicalement ;
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45cents par-ci et par la voila le fonctionnement de la banque postal
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