Quel recours ?

StéIDF - 13 juil. 2010 à 15:22
 refuge - 13 juil. 2010 à 18:20
Bonjour,
Nous sommes les dirigeants d'une société de batiment qui depuis sa création (1998) n'a eu que des bilans positifs. Avant la crise la société a beaucoup progresser et donc son besoin en fond de roulement aussi. Aujourd'hui le décalage entre le règlement fournisseur (qui ont bien compris le fonctionnement de la LME) et le règlement de nos clients (en grande partie public qui payent dans le meilleur dès cas à 90 jours) met clairement notre société en danger et par conséquent les emplois d'environ 35 salariés. Notre banque, n'ayons pas peur des mots, nous lache, on a la même autorisation de découvert que lorsque notre CA était beaucoup moins important. Pourtant ces mêmes banques s'étaient engagées à soutenir entre autres les PME lors de leur sauvetage par l'état français.
Quels recours avons nous ? d'autant qu'aujourd'hui la SFAC (assurance que prennent nos fournisseurs) réduit nos encours. Si nous ne sommes plus livrés de matériel, nous ne pourrons plus faire du chiffre d'affaires et se sera la mort d'une société qui fait du bénéfice et est en pleine expansion malgré cette crise.
Merci pour vos réponses

3 réponses

J'ajouterai que vous devez prendre exemple sur vos fournisseurs, dont vous êtes le client...
Que fait votre fournisseur ?
Que fait votre banque ?

Ils ne traitent qu'avec les sociétés solvables, c'est ce qui assure leur pérennité et les met à l'abri d'une chute verticale..
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Merci pour votre réponse. Je voudrais apporter quelques précisions.
Tout nos clients sont solvables (Entreprises générales du bâtiment, les plus connues, fournisseur d'électricité en France, pour ne pas citer de nom, des mairies, des SA d'HLM..). Le problèmes c'est leur lourdeur administrative quant aux réglements (90 à 120 jours en moyenne, aucun de nos clients ne contestent les sommes qu'ils nous doivent aujourd'hui, ils vont payer mais avec combien de retard ?) et contrairement à nos fournisseurs (que nous payons à 45 jours) si vous arrêtez le chantier faute de règlement, vous vous exposez à de très grosses pénalités de retard pour les travaux. De plus si vous réclamez trop votre du, commercialement vous êtes grillés ! Quel paradoxe...Jusqu'à présent notre banque "jouait le jeu" mais la crise rend frileux. Les banques sont quand même responsables, elles ont trop misé sur le virtuel et refuse aujourd'hui de miser sur du concret ! Heureusement que l'Etat français, dont vous et moi, les ont sauvées et leur ont fait promettre de ne lacher personne. Quel monde formidable.................
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Analysons la situation :

Vous dites avoir la même autorisation de découvert aujourd'hui que par le passé.
Corrigez-moi si je me trompe, mais j'en déduis que votre découvert est supérieur aujourd'hui à ce qu'il était avant.

Pardonnez-moi d'être franc mais c'est ce que j'appelle être dans le "rouge".
Quel intérêt y a t'il à faire un grand CA, si le bénéfice est nul et même négatif ?

Mettez-vous à la place d'une banque...que feriez-vous ?
Contrairement aux américains, la majorité des banques Françaises sérieuses ont des fonds bien réels et non virtuels, c'est ce qui fait notre force.

Il faut revoir la politique de gestion et être intransigeant avec les mauvais payeurs (j'entends par mauvais payeurs ceux qui sont incapables de payer "avant-hier").Il faut savoir que le siècle du client-roi est dépassé, peu importe l'embrouillamini administratif du client (ce n'est pas votre problème, c'est le sien), donc posez les règles dès le départ.
Si celles-ci ne lui convient pas, il est libre d'aller noyauter une autre entreprise que la vôtre, car c'est ce qu'il fait en ce moment, il faut en prendre conscience (le temps, c'est de l'argent).
Un client qui coûte de l'argent (et c'est ce qui se passe) est un client dont on se débarrasse.
Plus vous attendez, et plus le découvert sera important, il faut donc agir vite et cicatriser ce découvert au plus tôt.
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Bonjour,

Contrairement aux idées reçues, il ne faut jamais s'endetter pour investir.La règle d'or est : je ne dépense que si j'ai les fonds.
Aujourd'hui, c'est ce que les couples endettés font, grâce à la magique petite carte bleue et à plus grande échelle la France et l'Europe.
Le résultat : il faut un jour payer la note et se retrouver à l'envers...
Donc : le client paye d'abord, et se fait livrer ensuite, sinon rien !

Si vous n'appliquez pas cette méthode, le client ne vous rapporte pas d'argent, il vous en coûte, il faut donc se débarrasser de ces clients nuisibles et l'entreprise redeviendra saine.
Vous avez le choix entre avoir les clients ET la banque à vos pieds, où l'inverse, c'est une politique de gestion.
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