Donation au dernier vivant

Bernach1984 Messages postés 7 Date d'inscription mardi 14 octobre 2014 Statut Membre Dernière intervention 16 octobre 2014 - 14 oct. 2014 à 23:01
 Utilisateur anonyme - 17 oct. 2014 à 07:17
Bonjour,
Mon père, Paul, vit au Canada, il a une demi-soeur, Sylvie, qui vit aux États-unis.
Leur Père, Jean a adopté Paul lors de son premier mariage. Paul était alors le fils de sa première femme. Sylvie, sa soeur, naquit de l'union avec sa première femme.
Jean divorçat de sa femme alors que Paul était presque majeur (17ans), Sylvie, elle, fut élevée par la nouvelle femme de Jean pendant plus de 5 ans avant la majorité.
Jean est décédé et a fait une donation au dernier vivant à Jacynthe, sa nouvelle conjointe de fait.
Advenant un décès de Jacynthe, il appert que Paul serait un étranger devant être imposé à 60% et recevrait 3/8ième de la succession comme sa soeur Sylvie. Néanmoins, Sylvie ayant été élevée plus de 5 ans avec Jacynthe bénéficierait d'un avantage fiscal en payant moins d'impôts.
plusieurs questions s'imposent:
1- Y-a-t-il une jurisprudence qui indique que Paul et Sylvie devraient être imposés au même montant car leurs statut sont ceux de descendants direct du premier vivants et qu'il n'y a pas de différence entre les enfants adoptés et les enfants naturels?
2- Peut-il y avoir une révision de l'impôt payé par la France avec une déduction des impôts versés au Canada comme il existe un accord fiscal entre le Canada et la France?
3- Quelles sont les recours pour que Paul puisse diminuer l'impôt sans que l'aide de Jacynthe soit sollicitée.(dus à une mauvaise relation entre Jacynthe et les enfants de Jean)?
Merci.

1 réponse

Bonjour,

Advenant un décès de Jacynthe, il appert que Paul serait un étranger devant être imposé à 60% et recevrait 3/8ième de la succession comme sa soeur Sylvie. Néanmoins, Sylvie ayant été élevée plus de 5 ans avec Jacynthe bénéficierait d'un avantage fiscal en payant moins d'impôts.
Si j'ai tout suivi^^... Paul et Sylvie ne sont pas les enfants de Jacynthe qui ne les a pas davantage adoptés ni l'un ni l'autre ?
Dans ce cas, comment se fait-il qu'ils héritent de Jacynthe ? un testament ?

Cette succession se passe-t'elle en France ? ici nous sommes sur un forum de droit français, sauf exception, on connaît mal le droit canadien...

Cdlt
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Bernach1984 Messages postés 7 Date d'inscription mardi 14 octobre 2014 Statut Membre Dernière intervention 16 octobre 2014
15 oct. 2014 à 00:06
Bonjour Sorgin, Oui vous avez suivi. Paul et Sylvie sont les enfant du défunt et non de Jacynthe.
Comme il n'y avait pas de testament, Le notaire avait assuré aux défunts que tout les biens iraient à ses enfants advenant le décès de sa compagne. Malheureusement, seule la donation au dernier vivant fait foi. Parmi les documents que j'ai, l'acte de notoriété comprend l'affirmation de la qualité héréditaire de Paul avec Jean ainsi que la dévolution successorale.


Commentaires:
Le total des compte du défunt est de 150.000 Euros ainsi qu'une propriété immobilière dont la valeur s'estime à près de 300.000 Euros.
Après impôts, le 3/8ème, une fois soumis aux 60% laisse un maigre 15% de la valeur de la succession pour les enfants. Les enfants de Jean ne savaient pas qu'un quart irait à la famille de Jacynthe en plus de découvrir leurs nouveaux status d'étrangers à Jacynthe avec le nouveau taux d'imposition qui convient à ce statut.
Je vous remercie d'avance de votre temps et de vos solutions.
Peut-on passer à côté de ce nouveau statut ou le contourner?
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Bernach1984 Messages postés 7 Date d'inscription mardi 14 octobre 2014 Statut Membre Dernière intervention 16 octobre 2014
16 oct. 2014 à 15:18
la succession se passe en sol français.
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Utilisateur anonyme
16 oct. 2014 à 16:10
Tout devient de plus en plus confus, je vous prie de m'en excuser mais vos explications ne sont vraiment pas claires car vous semblez mélanger les successions de Jean et de Jacynthe alors qu'il faut vraiment considérer tout cela comme 2 dossiers différents.

Donc si je résume :
- Paul est le fils adoptif de Jean, qui l'a élevé pendant plus de 5 ans lorsqu'il était marié avec la mère de Paul : il hérite de Jean comme un enfant légitime ; mais dans ce cas dans la succession de Jean (je ne parle pas de celle de Jacynthe), il devrait être considéré comme un fils légitime fiscalement et civilement parlant, et comme Sylvie il hérite "normalement" (abattement et fiscalité réservée aux descendants directs)
- Sylvie est la fille légitime de Jean, et elle hérite "normalement" (abattement et fiscalité réservée aux descendants directs)
- Jean a fait une donation au dernier vivant qui permet à sa dernière épouse Jacynthe d'obtenir un avantage matrimonial dont Paul aurait pu la priver, mais il ne l'a pas fait.

Jean est décédé
Quand ?

Comme il n'y avait pas de testament, Le notaire avait assuré aux défunts que tout les biens iraient à ses enfants advenant le décès de sa compagne. Malheureusement, seule la donation au dernier vivant fait foi.
Compagne ???? s'ils étaient mariés (ce que démontre la donation au dernier vivant) il faut l'appeler "conjointe"
Jacynthe (qui n'est pas la mère de Sylvie ?) est décédée après Jean : quand ?
La donation au dernier vivant lui a permis de choisir l'option du 1/4 de la succession de son époux en pleine propriété (avec éventuellement les autres 3/4 en usufruit), exact ? (notez que sans donation au dernier vivant et sans testament la loi lui aurait de toutes manières permis d'obtenir ce 1/4 en pleine propriété)
Les héritiers de Jacynthe (dont Paul et Sylvie ne font pas partie? car elle n'est pas une parente de sang et n'a pas établi de testament en ce sens?) héritent entre autres de ce 1/4 provenant de la succession de son époux Jean, exact ?
Si ceci est exact, cela me paraît tout à fait conforme à la loi et à la volonté du défunt Jean (sinon il n'aurait pas fait la donation au dernier vivant en laissant à Jacynthe la possibilité de choisir cette option, il aurait pu d'avance établir que Jacynthe n'aurait droit qu'à l'usufruit ou à un droit d'habitation, par testament, voire même la priver de tout droit). Je ne vois pas de problème ici.

en plus de découvrir leurs nouveaux status d'étrangers à Jacynthe
De quels "nouveaux status d'étrangers" parlez-vous ? si j'ai bien compris (hormis les sentiments qu'ils ont pu avoir les uns pour les autres), légalement ils n'ont jamais été autre chose que des étrangers vis-à-vis d'elle, n'étant ni ses enfants légitimes ni ses enfants adoptifs, il n'y avait rien à "découvrir"

Peut-on passer à côté de ce nouveau statut ou le contourner?
On ne peut pas "devenir parents" tout d'un coup pour bénéficier d'avantages successoraux, surtout après le décès de la personne, je ne vois pas ce que vous voulez dire.
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Bernach1984 Messages postés 7 Date d'inscription mardi 14 octobre 2014 Statut Membre Dernière intervention 16 octobre 2014
16 oct. 2014 à 17:34
Bonjour Sorgin.

- Paul est le fils adoptif de Jean,
- Sylvie est la fille biologique de Jean et de sa première épouse qui a été élevé pendant plus de 5 ans avec Jacinthe.


Jean est décédé cette année en Juin 2014

Jacynthe est la conjointe (PACsée)de Jean

Jacynthe (qui n'est pas la mère de Sylvie ?) n'est pas décédée. On essaie de connaître les conditions de leg lorsque cela arrivera.

La donation au dernier vivant lui a permis de choisir l'option du 1/4 de la succession de son époux en pleine propriété (avec éventuellement les autres 3/4 en usufruit), exact ?
OUI ça l'est
(notez que sans donation au dernier vivant et sans testament la loi lui aurait de toutes manières permis d'obtenir ce 1/4 en pleine propriété)
Les héritiers de Jacynthe (dont Paul et Sylvie ne font pas partie? Exact car elle n'est pas une parente de sang et n'a pas établi de testament en ce sens? Oui, c'est ce que nous présumons) héritent entre autres de ce 1/4 provenant de la succession de son époux Jean, exact ?
Si ceci est exact, cela me paraît tout à fait conforme à la loi et à la volonté du défunt Jean (sinon il n'aurait pas fait la donation au dernier vivant en laissant à Jacynthe la possibilité de choisir cette option, il aurait pu d'avance établir que Jacynthe n'aurait droit qu'à l'usufruit ou à un droit d'habitation, par testament, voire même la priver de tout droit). Je ne vois pas de problème ici.

en plus de découvrir leurs nouveaux status d'étrangers à Jacynthe
De quels "nouveaux status d'étrangers" parlez-vous ? si j'ai bien compris (hormis les sentiments qu'ils ont pu avoir les uns pour les autres), légalement ils n'ont jamais été autre chose que des étrangers vis-à-vis d'elle, n'étant ni ses enfants légitimes ni ses enfants adoptifs, il n'y avait rien à "découvrir"



Peut-on passer à côté de ce nouveau statut ou le contourner?

Au sens de la loi, comme il ne sont pas parents de Jacynthe ou faisant parti de la succession en ligne directe, l'imposition est donc de 60% n'est-ce pas?
Du moins, c'est ce qu'aurait indiqué le notaire à Paul. Car comme il n'y a pas de lien direct entre Jacynthe et Paul ainsi que Sylvie, ils auront le statut de parents au-delà du 4ème degré ou entre personnes non parente et donc seront assujettis à un impôt de 60%.

voir lien ci-dessous. Est-ce exact?
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F14198


Successions entre d'autres personnes

Tarifs des droits de successions en ligne collatérale et entre non-parents
Situation où les montants sont taxables après abattement

Barème d'imposition

Succession entre parents jusqu'au 4ème degré inclus 55%
Succession entre parents au-delà du 4ème degré ou entre personnes non parentes 60%


Tarifs
Un barème fiscal est appliqué sur la part de succession qui vous revient, diminuée au préalable de l'abattement.

Succession en ligne directe (ascendants et descendants)

Tarifs des droits de succession en ligne directe à partir de 2011
Part taxable après abattement

Barème d'imposition

Moins de 8 072 € 5%
Entre 8 072 € et 12 109 € 10%
Entre 12 109 € et 15 932 € 15%
Entre 15 932 € et 552 324 € 20%
Entre 552 324 € et 902 838 € 30%
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Jacynthe est la conjointe (PACsée)de Jean
Dans ce cas il n'est pas possible qu'elle bénéficie d'une donation au dernier vivant, ceci étant réservé aux conjoints (époux/épouses).
Le Pacs ne permet qu'un testament.
Par testament Jean (qui n'a que 2 enfants?) peut lui léguer jusqu'à 1/3 de sa succession.
Mais vous avez écrit plus haut qu'il n'y a pas de testament... alors je n'y comprends plus rien.
Sans testament Jacynthe ne peut pas hériter de Jean, le Pacs ne donnant aucun droit à ce niveau.

Au sens de la loi, comme il ne sont pas parents de Jacynthe ou faisant parti de la succession en ligne directe, l'imposition est donc de 60% n'est-ce pas?
Mais ils n'hériteront pas de Jacynthe, donc pas d'imposition...
Sauf si celle-ci établit un testament en leur faveur, et là effectivement ce sera 60% ; aucun moyen de faire autrement.
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